La crise Covid fait des victimes sanitaires ; ce sont principalement les per- sonnes âgées. Elle fait déjà et elle fera encore, dans les années qui viennent, des victimes économiques ; ce sont les jeunes et les indépendants. Dès le début de l’épidémie et des réponses en termes de confinement, nombre d’inquiétudes et d’alarmes ont été exprimées, en France, au sujet de la progression de la pauvreté. Un dénuement accru se repère rapidement aux guichets des services sociaux, que ces services soient publics ou privés. L’augmentation de la pauvreté aura été ainsi largement signalée au cours de l’année 2020. Les chiffres avancés – on a souvent entendu parler d’un million de pauvres en plus – prêtent à une discussion sérieuse. Mais le problème n’est pas dans la controverse savante autour des affirmations venues de sources associatives. Il est de nature plus prospective. En effet, au-delà des données précises, il est très probable que la pauvreté s’avère plus marquée demain, quand l’ensemble des mesures cherchant à compenser la crise seront réduites.
Pour le débat.