C’est un fait désormais bien établi et une information souvent répétée. 20 % des enfants, en France, sont comptés comme pauvres. En direction de ces 3 millions de mineurs vivant dans des ménages dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté, les pouvoirs publics expertisent, proposent et expérimentent. Mais de quoi parle-t-on exactement quand on parle d’enfants pauvres ? Sans additionner trop de catégories, il convient d’ajouter aux données désormais classiques, celles de certaines enquêtes administratives et associatives qui permettent de mieux cerner le problème dans sa globalité. La statistique globale porte, en effet, sur les ménages (c’est-à-dire les logements). Or, nombre d’enfants pauvres, parmi les plus pauvres, vivent avec des adultes sans-domicile, dans des centres d’hébergement, des centres d’accueil, des bidonvilles. Cet article propose, à partir d’un panorama technique des sources de données, un portrait de la pauvreté des enfants dans ses différentes dimensions.
Avec un encadré sur l’ironie de Swift qui proposait de … les manger.