En matière d’urbanisme, l’acronyme le plus célèbre est « NIMBY ». Ce sont des anglo-saxons qui ont mis en évidence ce fameux « Not In My Back Yard » (à traduire par « pas dans mon jardin »). Quelle est l’idée ? Tout le monde est d’accord pour qu’il n’y ait pas de mal-logés, et même pour que tout le monde soit bien logé. Mais pas à côté de chez soi, surtout s’il s’agit de logement social. Ce syndrome est devenu le thème de théorisations savantes et un argument de polémiques militantes.
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« Les dimensions disputées de la pauvreté », Le Monde, 28 octobre 2011.
Tous les ans ressurgit une dispute bien française sur la pauvreté. Sous une pluie d’informations chiffrées et de définitions sophistiquées, responsables associatifs et dirigeants associatifs polémiquent. 2011 est une bonne cuvée. À l’occasion du rapport annuel sur la pauvreté, rendu par le gouvernement au parlement, des voix s’alarment de paupérisation et accusent le gouvernement de minimisation. Les spécialistes s’écharpent en coulisse. Les communications se contredisent. Le public s’y perd.
« Simplifier le système de solidarité », Le Monde, 11 juin 2011
Conçu pour accompagner une période de croissance puis chargé d’atténuer les effets de la crise, le RSA fait à nouveau couler de l’encre. Attaqué à sa naissance comme institutionnalisation du « précariat » (critique de gauche), il est dénoncé maintenant comme incarnation de l’« assistanat » (critique de droite). Ceux qui le vilipendaient naguère, le défendent aujourd’hui. Et vice-versa. Le RSA, il faut le répéter, est double. Il contient, d’abord, l’ancien RMI. Ce RSA « socle » est, par nature, une prestation d’aide sociale (c’est-à-dire d’assistance). Il comporte, ensuite, un soutien aux revenus professionnels modestes. Ce RSA « activité » entretient, par construction, des liens avec la précarité puisqu’il vient compléter des ressources tirées souvent de situations et de statuts instables. Avec assistance et précarité dans son périmètre de définition et d’intervention, le RSA alimente des polémiques récurrentes (sur les contreparties, les trappes d’inactivité, les fraudes).
« Il faut abaisser le droit de vote à 16 ans », Le Monde, 3 juin 2009.
La France s’inquiète pour sa jeunesse. On cherche des idées neuves. En voici une : abaisser le droit de vote à 16 ans, au moins pour les élections locales. Cette mesure, dont le principe ne manquera pas de provoquer le débat, rajeunit le corps électoral. Elle peut également rajeunir, mais dans une moindre proportion, le corps des votants. En effet, les plus jeunes votent sensiblement moins que les plus âgés.