in Dominique Reynié (dir.), L’Opinion européenne en 2010.
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« Sans-abrisme et lutte contre le sans-abrisme dans l’Union européenne », L’Observatoire, n° 64, 2010, pp. 80-85.
L’année 2010 a été proclamée « année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ». Cette décision, visant la communication et la mobilisation, offre l’occasion de revenir sur l’une des dimensions les plus visibles et les plus prononcées de l’exclusion sociale : le sans-abrisme (le terme s’est imposé dans la littérature européenne).
Les politiques de prise en charge des sans-abri dans l’Union européenne, Rapport au Ministre du logement, Paris, avril 2009.
« Zéro SDF : un objectif souhaitable et atteignable », Droit social, n° 3, 2008, pp. 349-359.
Longtemps icônes de l’indignité infamante, les vagabonds et les mendiants ont été pendant des siècles la figure typique et parfois terrifiante du trouble à l’ordre public. A bien des égards, la prise en compte collective de leur situation – orientée vers la répression – campe à la source du droit pénal et du droit social. Le vagabond traverse ainsi l’histoire de la pénalisation des individus et de la socialisation des risques. Avant de devenir « SDF » (pour « sans domicile fixe ») – image emblématique des priorités politiques contemporaines de lutte contre l’exclusion – le vagabond a été décrit comme « clochard » durant la période des Trente Glorieuses, n’appelant plus qu’une coercition résiduelle.
« Pour une agence européenne en faveur des sans-abri », Revue de droit sanitaire et social, vol. 43, n° 5, 2007, pp. 887-895.
Le traitement du vagabondage et de la mendicité a été un moteur de l’avènement des politiques sociales et pénales. Historiquement, pour dépasser l’incapacité des collectivités locales à gérer collectivement la présence de sans-abri, plus ou moins inquiétants, il a fallu des interventions régionales, puis nationales permettant l’affirmation des Etats. Aujourd’hui, dans une Union européenne aux frontières ouvertes, la nouvelle échelle de la gestion de la question des sans-abri est communautaire. Ce sont maintenant, à certains égards, plus les villes et l’Union que les régions et les Etats qui peuvent valablement agir. Progressivement les connaissances et les échanges se renforcent entre les Etats-membres. Il peut être suggéré de conforter cette dimension communautaire de l’intervention en faveur des sans-abri par la spécification de cette question au sein de la stratégie pour l’inclusion sociale, mais aussi par la création d’instruments particuliers, comme une agence européenne en charge du dossier.
Les « indésirables » dans les espaces de transport. Les exemples de la SNCF et de la RATP, Documents de travail, n° 4, ESCP, 1994.
Les rapports sont rarement lus…
On a donc conçu celui-ci de manière à pouvoir être utilisé comme document de travail. Il rassemble une série de données, d’informations, d’analyses et d’observations sur six pays (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pologne) et sur six gares présentes dans ces capitales d’États membres de l’Union européenne.
L’ambition de cette « analyse socio politique » est d’apporter les éléments de contexte sur la question de la prise en charge des sans-abri dans ces gares.
Concrètement, le texte contient trois parties. La première porte sur les situations et politiques nationales. La deuxième traite des six villes et propose des éléments de comparaison et de comparabilité (pour le cas précis des sans-abri dans les gares). La dernière propose une liste de quinze idées pour des actions, des évaluations, des expérimentations, pouvant être entreprises dans chaque gare qui voudrait transcrire une initiative, ou bien à l’échelle européenne pour des actions communes.
Sur la forme, plutôt que de longs développements (noyant le dossier), on trouvera des informations et suggestions que l’on espère claires, et qui peuvent s’avérer utiles.