« Nationaliser les associations ? », Actualités Sociales Hebdomadaires, n° 2757, 27 avril 2012.

Le conseil des ministres du 3 avril dernier a fait le point sur la vie associative. Il recense, pour 2011, environ 1,2 million d’associations en activité, dans lesquelles travaillent 1,8 million de salariés. Il rappelle, en outre, qu’un Haut Conseil à la vie associative a été installé, tandis qu’un Fonds de développement de la vie associative a été créé. Un site Internet officiel, www.associations.gouv.fr, se veut désormais porte d’entrée sur la gestion de l’univers associatif. Et le conseil des ministres de souligner que ce site permet de créer une association et de demander une subvention. C’est sur ce thème de la sollicitation de subventions que se termine la communication officielle. Si l’essence des associations n’est probablement pas là, une telle conclusion est cependant bien le signe de ce que sont devenues les associations, du moins certaines d’entre elles, notamment dans le secteur médico-social, et tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’opérateurs de lutte contre la pauvreté.

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« Le modèle social est-il soluble dans la mondialisation ? », Les Cahiers français, n° 367, 2012, pp. 21-26.

Le modèle social est-il soluble dans la mondialisation ? La question suppose un modèle social français « solide » (au moins au sens de ferme et de stable) qui se trouverait sous la menace d’une mondialisation « liquide » (au moins au sens de diffuse). Chimiquement, dissoudre signifie « se fondre » et, par extension, « disparaître » dans un solvant qui serait, en l’occurrence, la mondialisation. S’intéresser à la dissolubilité du modèle social c’est se demander, d’une part, si la mondialisation conduit à la démolition du modèle social, et/ou, d’autre part, si la mondialisation pousse à une incorporation du modèle français à des logiques différentes. Sous cette problématique à deux visages, émerge la question essentielle de savoir si le modèle social français est une force ou une faiblesse dans le processus de mondialisation à l’œuvre.

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Les évolutions sociales, Note pour une étude Futuribles sur la prospective de l’enseignement, 2012.

Cette note porte sur les principales « évolutions sociales » pouvant avoir un impact significatif sur le système éducatif dans son ensemble (organisation générale, modes de vie des élèves et étudiants, disponibilité des parents, disparités territoriales, modalités d’enseignement, etc.). Plutôt que de lister arbitrairement et traiter « en chambre » ces évolutions, il a été décidé de les présenter, de les discuter, et d’en évaluer collectivement les conséquences potentielles lors d’une séance de travail avec le comité d’orientation de l’étude.

Il s’ensuit une liste de 13 tendances. Cette liste ne s’impose pas et n’épuise pas le sujet. Elle pourrait être révisée pour être précisée, resserrée ou complétée. Elle permet cependant un panorama de ce qui est apparu le plus important, potentiellement moteur de changements significatifs. Certaines de ces évolutions ne sont pas neuves. D’autres sont un peu plus originales. Certaines — comme par exemple la généralisation des TIC, ou la nomadisation des carrières — font l’objet d’autres notes détaillées. Il importait toutefois d’y faire ici référence.

Chacune des évolutions sociales traitées est abordée de la même manière :
• un graphique illustratif ;
• un commentaire de la tendance ;
• une analyse des conséquences et défis pour l’enseignement et la formation.

Ces 13 fiches, sous le même format, permettent, pour chaque thème, un repérage de quelques orientations ou questions prospectives. Ces tendances se complètent et, si chaque expression employée dans la rédaction des notes peut être longuement et utilement discutée, quelques enseignements principaux ressortent néanmoins nettement. Il en va ainsi pour un pays dont l’organisation du système d’enseignement et de formation repose sur des fondations issues des Trente Glorieuses (avec une adaptation nécessaire à l’ère postindustrielle) voire du monde rural (avec une organisation des rythmes et vacances scolaires à adapter à un monde devenu quasi intégralement urbain).

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« Une nouvelle perspective pour l’Etat-providence : l’investissement social »,Futuribles, n° 357, 2009, pp. 41-50.

Jacques Delors et Michel Dollé livrent avec Investir dans le social un ouvrage important. Ils souhaitent également délivrer un message engageant. Dans ce texte très documenté et d’une clarté remarquable, sur un sujet pourtant potentiellement très aride, ils font le constat de la crise, des remises en cause et de l’inadaptation relative de l’Etat-providence français. Surtout, ils suggèrent et instruisent la voie possible de l’« investissement social » pour l’orientation des réformes nécessaires.

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