Héberger, c’est loger ?

La trêve hivernale, qui a débuté il y a quelques jours, remet sur le devant de l’actualité la question des mal-logés et des sans-domicile, à la rue ou dans des hébergements. La période est également marquée par de nouvelles controverses sur l’hébergement des demandeurs d’asile. La crise Covid a remis dans l’actualité, de façon particulièrement douloureuse, la question de l’hébergement des personnes âgées dépendantes. Toute l’année se posent les problèmes de l’hébergement des jeunes actifs, des étudiants, des personnes handicapées. Mais quels sont les points communs à ces différentes formules d’hébergement ? Quelles sont les caractéristiques de ce secteur aux cibles variés ? Quels sont les liens avec les politiques du logement ? Quels sont les ordres de grandeur et les évolutions des différents dispositifs d’hébergement ?

C’est pour répondre à ces interrogations et pour produire un panorama sur ce sujet si disputé dans chacun de ces segments mais jamais traité dans son ensemble que j’ai réalisé cette étude. En une vingtaine de fiches thématiques, « Sans-domicile et sans données ? », « Un secteur tout au long de la vie », « Logement d’abord : d’abord des hébergements », il dresse le tableau des structures existantes, de leur fonctionnement et de leur financement.

L’Institut des Hautes Études pour l’Action dans le Logement (IDHEAL), la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la Fédération des entreprises sociales pour l’habitat (ESH), Logétude, et l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (OCIRP) ont soutenu la production de cette recherche transversale et globale qui apporte une vision nouvelle, détaillée et inédite de l’hébergement.
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Sommaire

Être hébergé, c’est ne pas avoir le droit d’héberger

De nombreuses approches et délimitations de l’hébergement se concurrencent. Une caractéristique commune des personnes hébergées est de ne pas avoir le droit d’héberger d’autres personnes. Cette caractérisation ne vaut pas définition, mais rassemble bien la plupart des situations.

Un secteur, au sens large, qui représente 2 % du PIB et 3 % de l’emploi

Au sens des comptes nationaux, la branche « hébergement médico-social et social » représentait, en 1990, 1,5 % des emplois en France et 1,2 % du PIB. Sur une trentaine d’années, ces proportions ont doublé. Si les chiffres sont si importants, c’est parce qu’ils incluent les dépenses de prestations sociales et sanitaires.

Hébergement, au sens strict : 5 % du parc HLM. Au sens large : 20 % du parc HLM

L’offre d’hébergement pour les défavorisés équivalait à 1 % de l’offre HLM en 1990. Elle équivaut à 5 % aujourd’hui, 10 % avec le logement accompagné. Avec l’ensemble du secteur médico-social, l’hébergement équivaut à 20 % du parc HLM.

Les dépenses publiques d’hébergement : 18 % des dépenses publiques pour le logement

Les dépenses publiques pour l’hébergement représentent 12 % des dépenses publiques figurant dans le compte du logement (2 % en 1984). Si on prend en considération les budgets hébergement qui ne sont pas intégrés au compte, les dépenses hébergement représentent 18 % de la dépense publique pour le logement.

Les dépenses d’hébergement, au sens strict, équivalent à 16 % des dépenses pour les allocations logement

Au sens des comptes de la protection sociale, les dépenses d’hébergement (au sein du risque « pauvreté ») correspondent, en 2006, à 8 % des dépenses du risque « logement » (essentiellement les AL). Elles en représentent le double aujourd’hui. Une proportion plus élevée encore si on intègre les dépenses pour l’asile. 

Une politique du logement qui est, de plus en plus, une politique de l’hébergement

L’hébergement des personnes défavorisées est devenu une prérogative du ministère du logement. Celui-ci – qui ne s’occupe pas des demandeurs d’asile (ministère de l’intérieur) – consacre toujours plus de moyens à un sujet qui est aujourd’hui imbriqué, dans sa gestion administrative, avec celui du logement.

Des stratégies visant la fin des hébergements buttent sur la nécessité de leur développement

Du côté des sans-domicile, la stratégie « logement d’abord », et, du côté des personnes âgées, celle dite du « virage domiciliaire », se déploient, tandis que l’offre d’hébergement augmente significativement. Les perspectives de moyen et même de long terme n’augurent pas vraiment de la disparition des hébergements.

Un domaine encore très dispersé, en termes de coûts, de règles et de gestionnaires

Si le domaine de l’hébergement n’exige naturellement pas l’unité totale, tant les sujets sont différents (SDF, personnes dépendantes, personnes handicapées, etc.), les financements (origines et volumes), les modalités de gestion des équipements et d’accompagnement des gens diffèrent encore considérablement.

Concilier vie des enfants, vie des enfants et vie des entreprises

Rapport rendu le 6 octobre 2021, avec Christel Heydemann (Directeur Général Europe de Schneider Electric), à quatre membres du gouvernement.

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Sommaire

I. Efforts croissants, aspirations grandissantes, besoins toujours élevés

I.1 Une politique familiale encore largement financée par les entreprises

I.2 La petite enfance : une priorité de la politique familiale

I.3 Pour la petite enfance : une offre croissante mais toujours insuffisante

I.4 Toujours des inégalités de carrière entre les femmes et les hommes

I.5 Aspirations et opinions

II. Renforcer et réviser les politiques et les pratiques

II.1 Progresser par l’exemplarité

II.2 Renforcer et réorganiser l’offre de services

II.3 Reformater la PreParE   

II.4 Unifier les congés familiaux

II.5 Impliquer davantage les entreprises et les partenaires sociaux

Conclusion : concilier télétravail et téléfamille

Liste des propositions

Certaines propositions relèvent de chantiers d’ampleur à ouvrir. D’autres sont d’ordre plus paramétrique.

Certaines ont déjà été évoquées, en tout ou partie, parfois documentées plus techniquement dans des rapports déjà publiés ces dernières années. D’autres sont inédites. L’ensemble structure un cadre de révisions pour consolider le système français de conciliation, renforcer ses points forts, remédier à certaines de ses limites.

Progresser par l’exemplarité

  1. Assigner un objectif d’exemplarité aux plus hauts niveaux de l’État.
  2. Donner aussi l’exemple du côté des dirigeants d’entreprise.
  3. Continuer les efforts du côté des syndicats.
  4. Accompagner des changements qui passeront d’abord par les comportements.

Renforcer et réorganiser l’offre de services

  • Mieux structurer l’accueil de la petite enfance sur trois âges (0-1, 1-2, 2-3 ans).
  • Construire une garantie pour les parents : le droit opposable à un mode d’accueil
  • Mettre en œuvre un droit à l’information personnalisé au sujet de la conciliation 
  • Revaloriser les métiers de la petite enfance.
  • Du côté Pôle emploi, élargir l’AGEPI à d’autres demandeurs d’emploi.
  • Revoir le modèle des crèches AVIP, avec un soutien accru de Pôle emploi.
  • Intensifier l’action des collectivités territoriales pour augmenter leur attractivité.
  • Intégrer le sujet petite enfance dans les opérations d’aménagement.
  • Proposer un service « conciliation » dans toutes les maisons France service.
  • Du côté CAF et CNAF, déployer une fonction de services aux employeurs.
  • Faire du sujet conciliation un élément de la PFUE au 1er semestre 2022.
  • Coupler l’enquête « Modes d’accueil des jeunes enfants » avec la COG CNAF.
  • Soutenir le projet d’enquête longitudinale « Familles et Employeurs » de l’INED.

Reformater la PreParE

  1. Réviser la PreParE : plus courte, proportionnelle au revenu antérieur.
  2. Imaginer, à plus long terme, une véritable assurance parentale.
  3. Mobiliser les organismes complémentaires dans cette réforme.
  4. À défaut d’une réforme d’ampleur, indexer le montant de la PreParE sur les salaires.
  5. Supprimer les conditions d’activité antérieure pour la PreParE à temps partiel.
  6. Cesser de faire varier la durée de la PreParE en fonction du rang de l’enfant.

Unifier les congés familiaux

  • Ouvrir le chantier de l’harmonisation de l’ensemble des congés familiaux.
  • Établir d’abord un point d’entrée unique des organismes sociaux autour de la naissance.
  • Établir, ensuite, un régime unifié des différents congés familiaux.
  • Aller vers un point d’entrée unifié et un opérateur unique.
  • Traiter des congés familiaux dans les enquêtes annuelles de l’INSEE sur l’emploi.

Impliquer et appuyer davantage les entreprises et les partenaires sociaux

  • Repositionner la politique familiale comme élément conséquent du dialogue social.
  • Intégrer systématiquement un chapitre conciliation dans les accords EPQVT.
  • Insérer des indicateurs spécifiques au congé paternité dans la BDESE.
  • Élaborer un suivi de la montée en puissance du congé de paternité.
  • Renforcer la prise en compte des entreprises dans la programmation des services.
  • Envisager, pour les indépendants, des services de remplacement.
  • Systématiser, dans les entreprises, l’information sur la conciliation.
  • Maintenir un lien entre l’entreprise et le salarié en congé parental qui le souhaite.
  • Référencer les bonnes pratiques d’entrée et de sortie du congé parental.
  • Produire et diffuser des guides à destination des managers.
  • Inciter les CSE à investir davantage dans le domaine de la conciliation
  • Promouvoir le crédit impôt famille par une meilleure information.
  • Restreindre l’éligibilité à ce crédit d’impôt aux seules dépenses petite enfance.
  • Étendre ce crédit d’impôt aux indépendants.
  • Autoriser davantage de flexibilité des horaires pour les parents.

Les sans-abri en Europe, l’Union contre le sans-abrisme

Les sans-abri et leur prise en charge se trouvent au carrefour de plusieurs problématiques européennes. Il s’agit, évidemment, d’un problème de pauvreté et de dignité. C’est, aussi, une question de coopération des États-membres sur le registre de l’immigration et de l’asile. C’est, encore, un sujet de libre circulation, celle des plus pauvres. Ce phénomène ancien présente des traits sempiternellement renouvelés. Avec l’approfondissement de l’Europe sociale, notamment dans le cadre de la réalisation du socle européen des droits sociaux, il est possible d’envisager une européanisation renforcée des politiques de prise en charge .


Pour le débat.

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Pauvreté postcovid : perspectives

La crise Covid fait des victimes sanitaires ; ce sont principalement les per- sonnes âgées. Elle fait déjà et elle fera encore, dans les années qui viennent, des victimes économiques ; ce sont les jeunes et les indépendants. Dès le début de l’épidémie et des réponses en termes de confinement, nombre d’inquiétudes et d’alarmes ont été exprimées, en France, au sujet de la progression de la pauvreté. Un dénuement accru se repère rapidement aux guichets des services sociaux, que ces services soient publics ou privés. L’augmentation de la pauvreté aura été ainsi largement signalée au cours de l’année 2020. Les chiffres avancés – on a souvent entendu parler d’un million de pauvres en plus – prêtent à une discussion sérieuse. Mais le problème n’est pas dans la controverse savante autour des affirmations venues de sources associatives. Il est de nature plus prospective. En effet, au-delà des données précises, il est très probable que la pauvreté s’avère plus marquée demain, quand l’ensemble des mesures cherchant à compenser la crise seront réduites.


Pour le débat.

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Pour qui s’intéresse aux sans-abri

Voici un document original.

Il s’agit, si l’on veut faire pompeux, d’un reportage sociologique. Ça doit prendre 5 minutes à feuilleter.

Concrètement : une compilation de photographies et d’observations, sur environ deux ans, au sujet d’un petit campement de tentes, au cœur du 11ème arrondissement à Paris.

Confinement et déconfinement, couvre-feu à 18 heures ou à 19 heures, sous la pluie ou sous la neige, en hiver comme en été, on a l’impression que le site évolue peu. Il grandit ou rétrécit au gré des arrivées et des départs. Il fait l’objet de multiples manifestations de bienveillance et d’agacement.


Malgré les attentions locales, les maraudes, les efforts publics et privés, les annonces martiales sur les sans-abrisme et le « logement d’abord », j’estime que les habitants de ce site sont abandonnés. L’expression est paradoxale, au sens où les pouvoirs publics et les opérateurs associatifs n’ont jamais autant fait. Mais je pense que l’idée que l’on pourrait valablement agir pour ceux qui habitent complètement la rue et que cette vie abime fortement a été, en réalité, abandonnée. Ces sans-abri constituent pourtant les cibles iconiques des politiques de lutte contre la pauvreté. Celles-ci les touchent finalement bien peu.


Pour le débat.

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Pauvreté globale : le choc du COVID-19

Avant l’apparition du COVID-19, la communauté internationale pensait être en mesure d’éradiquer l’extrême pauvreté à l’horizon 2030. La crise sanitaire a dramatiquement rebattu les cartes. Selon les méthodes de calcul employées, la hausse du nombre de pauvres en 2020 est estimée entre 100 et 500 millions. La lutte contre la pauvreté a subi un coup d’arrêt qui ne sera pas rattrapable à court et moyen termes. L’objectif d’éradication en 2030 n’est plus atteignable.

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Investir dans la jeunesse. Dotations en capital et prêts contingents

Comment aider une jeunesse appelée à pâtir un certain temps des conséquences économiques de la crise du coronavirus ? Le gouvernement, face à la dégradation de la situation objective et des perspectives des jeunes, a fait, depuis le premier confinement du printemps 2020, feu de tout bois : primes à l’embauche, exonérations de charges, accompagnement renforcé. L’ouverture du RSA aux moins de 25 ans est au cœur des controverses. Parallèlement, l’idée de dotations en capital revient à l’ordre du jour. Elle figure dans la famille des propositions sur le revenu universel, mais sous une autre forme. Plutôt qu’une aide mensuelle, il s’agit d’un capital conséquent accordé aux jeunes majeurs. Ces programmes ressemblent à une retraite en capital, celle-ci étant servie au début plutôt qu’à la fin de la vie adulte.

Au fondement d’une telle proposition réside un principe selon lequel lutte contre la pauvreté et soutien aux jeunes ne devraient plus passer par la seule assistance des parents ou des jeunes directement mais par la constitution d’un patrimoine.

Le principe de cette famille de mécanismes est de doter les jeunes adultes d’un capital leur permettant de financer leur première période d’investissement personnel, universitaire et/ou professionnel. L’objectif est également d’assurer une plus grande égalité des chances entre les générations et entre les catégories sociales.

ARTICLE QUI EST UNE VERSION DÉVELOPPÉE D’UN ARTICLE DES ÉCHOS :
https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/demain-un-capital-de-depart-pour-chaque-jeune-1275777
[

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Combien de SDF ? Exagérations, estimations et aiguilles dans le foin

Évaluer le nombre de SDF importe. Population caractéristique et prioritaire des politiques de lutte contre la pauvreté, elle ne se saisit pas aisément. Des clarifications sémantiques s’imposent. Certes, les estimations chiffrées sont compliquées. Ces difficultés ne légitiment plus les approximations, car des efforts méthodologiques importants ont été consenties. Elles légitiment encore moins les exagérations. Un tour d’horizon des définitions et des données montre d’abord qu’il faut clairement distinguer les sans-abri, totalement à la rue, des autres sans-domicile, présents dans les divers dispositifs d’hébergement. Une rapide comparaison européenne souligne que c’est au niveau local que les recensements des sans-abri sont les plus efficaces et les plus utiles. Le recensement plus général des sans-domicile consiste plus en une mesure de l’effort public en leur direction qu’en une estimation valable de la taille de la population SDF.

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TRAVAUX DES ÉTUDIANTS

Séance 1. Introduction générale

Séance 2. Comment mesurer les formes de pauvreté ?

Séance 3. Comment évaluer les richesses ?

Séance 4. Comment délimiter les classes moyennes ?

Séance 5. Quelle est la mesure la plus pertinente de la pauvreté ?

  • Les mesure de la pauvreté en Espagne
  • ALFARO SOGO, Consuelo
  • Les mesures de la pauvreté au Sénégal
  • BADIANE, Abdoul Ahad
  • Les mesures de la pauvreté en Bulgarie
  • BEKIR, Emine
  • Les mesures de la pauvreté en Chine
  • ZHOU, Xinpei
  • Les mesures de la pauvreté par la Banque mondiale
    FIORIO, Clara

Séance 6. Quelle est la définition la plus pertinente des classes moyennes ?

  • Les catégories professionnelles intermédiaires
  • BOLLAND, Lise
  • Les bornes des classes moyennes à l’échelle mondiale
  • FOURARI, Yasmine
  • Les classes moyennes au Royaume-Uni
  • CHRISTOV, Tzvetomir
  • Les classes moyennes par les conditions de vie
    DUCELIER, Anne-Valérie V.
  • Les objets et équipements typiques des classes moyennes
  • LALOUI, Abdelilah

Séance 7. Quelle est la mesure la plus pertinente de la richesse ?

  • L’impôt sur la fortune mesure-t-il la richesse ?
  • HUGUET, Simon
  • Qui est l’homme/la femme le/la plus riche du monde ?
  • GARCIA MARTIN, Maria
  • Les 1 % sont-ils les riches ?
  • MAKENGO, Ashley
  • Quel est le pays le plus riche du monde ?
    CIRE, Ely
  • Existe-t-il une définition de la richesse absolue ?
    DUMINIL, Baptiste V.

Séance 8. Quelle est la mesure la plus pertinente de la fracture numérique ?

  • Les pauvres sont-ils davantage concernés par la fracture numérique ?
  • LARROQUE–RODIERE, Annabelle
  • Les ruraux sont-ils davantage concernés par la fracture numérique ?
    WALEHIANE, Mélissa
    Quelles sont les initiatives des entreprises contre la fracture numérique ?
    TERTRE, Alin
  • Contre la fracture numérique : faut-il équiper ou éduquer ?
    PERESSE, Victoria
    Internet : un outil de développement ?
    MARTIN-CAMUS, Macha

Séance 9. La bonne approche de la pauvreté dans l’Union européenne

  • Il faut un tableau de bord par pays : quels indicateurs ?
  • ALFARO SOGO, Consuelo
  • BOLLAND, Lise M.
  • DUMINIL, Baptiste V.
  • Il faut un indicateur pleinement européen : lequel ?
  • BADIANE, Abdoul Ahad
  • HUGUET, Simon M.
  • WALEHIANE, Mélissa

Séance 10. La bonne approche des classes moyennes dans l’Union européenne

  • Il faut un tableau de bord par pays : quels indicateurs ?
  • BEKIR, Emine
  • FOURARI, Yasmine I.
  • TERTRE, Aline
  • Il faut un indicateur pleinement européen : lequel ?
  • CHRISTOV, Tzvetomir
  • LARROQUE–RODIERE, Annabelle
  • CIRE, Ely

Séance 11. La bonne approche de la richesse dans l’Union européenne

  • Il faut un tableau de bord par pays : quels indicateurs ?
  • FIORIO, Clara
  • DUCELIER, Anne-Valérie V.
  • LALOUI, Abdelilah
  • Il faut un indicateur pleinement européen : lequel ?
  • ZHOU, Xinpei
  • MARTIN-CAMUS, Macha A.

Séance 12. La bonne approche de la fracture numérique dans l’Union européenne

  • Il faut un indicateur pleinement européen : lequel ?
  • PERESSE, Victoria
  • MAKENGO, Ashley
  • GARCIA MARTIN, Maria

Qui sont les enfants pauvres ?

C’est un fait désormais bien établi et une information souvent répétée. 20 % des enfants, en France, sont comptés comme pauvres. En direction de ces 3 millions de mineurs vivant dans des ménages dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté, les pouvoirs publics expertisent, proposent et expérimentent. Mais de quoi parle-t-on exactement quand on parle d’enfants pauvres ? Sans additionner trop de catégories, il convient d’ajouter aux données désormais classiques, celles de certaines enquêtes administratives et associatives qui permettent de mieux cerner le problème dans sa globalité. La statistique globale porte, en effet, sur les ménages (c’est-à-dire les logements). Or, nombre d’enfants pauvres, parmi les plus pauvres, vivent avec des adultes sans-domicile, dans des centres d’hébergement, des centres d’accueil, des bidonvilles. Cet article propose, à partir d’un panorama technique des sources de données, un portrait de la pauvreté des enfants dans ses différentes dimensions.


Avec un encadré sur l’ironie de Swift qui proposait de … les manger.

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La situation des classes moyennes aux États-Unis. Une revue de la littérature récente

Comme dans de nombreux pays développés, une des clefs du scrutin électoral aux Étatss-Unis réside dans le vote des classes moyennes. Or, voici plusieurs décennies que la situation s’assombrit pour elles : le fossé s’agrandit entre les classes moyennes et les classes aisées, les inégalités progressent, et le doute s’installe quant à l’existence de perspectives sociales ascendantes. Cet article propose une revue des principaux ouvrages américains consacrés au sujet des classes moyennes aux États-Unis depuis une douzaine d’années, décrivant la réalité de leur évolution, mais aussi parfois leur renoncement à progresser et faire valoir leurs aspirations. Il souligne aussi les risques, pour la cohésion sociale, de l’avènement d’une ploutocratie de fait dans ce pays.

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Séance 11 – UN OPÉRATEUR PARTICULIER : LE MONDE ASSOCIATIF

. Présentation de la place des associations dans la lutte contre la pauvreté

. Les liaisons entre administrations publiques et associations privées

DOCUMENTS À VOIR
Site officiel sur les associations
Une tribune des grandes associations françaises appelant à un investissement renforcé contre la pauvreté (octobre 2014)
Les Français et les associations (baromètre TNS, 7ème vague, 2014)
La confiance, les associations, les dons (2018)La générosité des Français (2017)
Rapport 2014 du Secours Catholique sur la pauvreté
Rapport 2016 du Secours Catholique sur la pauvreté
Rapport 2018 du Secours Catholique sur la pauvreté
L’économie sociale en France (INSEE, 2014)
Le travail salarié associatif (Mathieu Hély)


Le collectif “ALERTE” des associations contre l’exclusion : voir ICI

Séance 10 – LES SDF COMME CONCENTRÉS DES ASPECTS SOCIAUX ET SPATIAUX

Qui dort dehors ? - broché - Julien Damon - Achat Livre ou ebook | fnac

. Les contours d’une population et d’un problème public

. Description et mesure de l’efficacité des politiques

LE POWER POINT DU COURS

DOCUMENTS À VOIR
Document de base avec graphiques et données
Les sans-domicile en 2012 (INSEE, 2013)
Synthèse statistique – discutable (INSEE)
L’enquête INSEE et son histoire (excellente synthèse sur l’expertise traitant des SDF – M. Marpsat, 2008).

« ‘Désocialisés’ et ‘désaffiliés’. Remarques à partir du cas des SDF » – J. Damon, 2003.
Compter les SDF (J. Damon, 2014)
Portrait des sans-domicile en 2012 (INSEE, 2014)
Les campements de migrants sans-abri (note J. Damon, 2019)


BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE
Bronislaw Geremek, La potence ou la pitié. L’Europe et les pauvres du Moyen-Age à nos jours, Paris, Gallimard, 1978.
Brendan O’Flaherty, Making Room. Economics of Homelessness, Cambridge, Harvard University Press, 1996.

DOCUMENTS JOINTS

Séance 9 -L’ACTION PUBLIQUE CONTRE LA FRACTURE NUMÉRIQUE

PRÉSENTATION PDF DU COURS

. Approches par les équipements et par les usages

. Dispositifs et politiques de résorption


DOCUMENTS À VOIR
– Les compétences numériques en France en 2019 (INSEE)
– L’usage des TIC par les ménages entre 2009 et 2019 (INSEE)
– Sommet OCDE sur les fractures numériques

DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
– The Digital Economy and Society Index (DESI)
– Rapport OCDE sur le digital
– Rapport “pour la solidarité” sur la fracture numérique

Séance 8 – LA «BIDONVILLISATION» DU MONDE

SUPPORT DE LA PRÉSENTATION EN COURS

. Extension des bidonvilles dans le monde, retour des bidonvilles en Europe

. Les politiques contre la pauvreté urbaine : villes, États, organisations internationales

DOCUMENTS À VOIR

La pauvreté urbaine (Article J. Damon, Questions de communication, 2014)La pauvreté urbaine : “palmarès” des 100 plus grandes villes françaises en 2009 (Compass, 2012)
Article sur l’urbanisation en perspective positive (J. Damon, Études)
Synthèse de “Triumph of the City” (E. Glaeser)
Villes, périurbain, rural en France (Centre d’observation de la société, 2014)
France : où vivent les pauvres ? (Centre d’observation de la société, 2014)
Les campements de migrants sans-abri (note J. Damon, 2019)

SITOGRAPHIE RECOMMANDÉE
UN-Habitat
– Les indicateurs PNUD
– ONZUS
– Politique régionale

DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
La pauvreté urbaine (Martin Ravalion, 2007)Jean-Pierre Sueur (dir.), Ville du futur, futur des villes. Quel avenir pour les villes du monde ?, Rapport d’information du Sénat, 2011.
« The Economics of Slums in the Developing World », Journal of Economic Perspectives, 2013
Un rapport McKinsey (2014) sur le logement abordable, dans le monde

BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE

Davezies L., 2012, La crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale, Paris, Seuil.

Davis M., 2006, Le pire des mondes possible. De l’explosion urbaine au bidonville global, Paris, La Découverte.

Denis É, 2009, « Les sources récentes de l’observation foncière urbaine dans les pays en développement. Vers l’harmonisation et la transparence ? », Etudes foncières, n° 139, pp. 33-36.

Dumont G.-F., 2011, Géographie urbaine de l’exclusion. Dans les grandes métropoles régionales françaises, Paris, l’Harmattan.

Gilbert A., 2007, « The Return of the Slum. Does language Matter ? », International Journal of Urban and Regional Research, vol. 31, n° 4, pp. 697-713.

Glaeser E., 2011, Triumph Of The city. How our Greatest Invention Make Us Richer, Smarter, Greener, Healthier, and Happier, New York, Penguin Press.

Guilluy C., 2010, Fractures françaises, Paris, François Bourin.

Martine G., McGranahan G., Montgomery M., Frenandez-Castilla R., dirs, 2008, The New Global Frontier. Urbanization, Poverty and Environment in the 21st Century, Londres, Earthscan.

López Moreno E., Warah R., 2006, « Le Rapport 2006-2007 sur l’état des villes dans le monde. Tendances urbaines et bidonvilles au XXIème siècle », Chronique ONU, vol. XLIII, n° 2.

Ravallion M., Chen S., Sangraula P., 2007, « New Evidence on the Urbanization of Global Poverty », Population and Development Review, vol. 33, n° 4, pp. 667-701.

Ravallion M., Chen S., Sangraula P., 2008, « Dollar a day Revisited », World Bank, Policy Research Working Paper, n° 4620.

Séance 7 – LA PERSPECTIVE MONDIALE DES OBJECTIFS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Éliminer la pauvreté (Quadrige. Essais, débats) eBook: Damon, Julien:  Amazon.fr

. Les approches internationales de la pauvreté

. Les instruments discutés du développement et des ODD

SUPPORT DE L’INTERVENTION EN COURS

DOCUMENTS À VOIR


SITOGRAPHIE RECOMMANDÉE
Poor Economics – site accompagnant l’ouvrage de E. Duflo – Le PNUD
– Les indicateurs OMD
– Les indicateurs PNUD
– L’Observatoire du BOP
– Des idées et analyses de l’AFP sur les ODD et OMD

BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE
Abhijit V. Banerjee, Esther Duflo, Poor Economics. A Radical Rethinking of the Way to Fight Global Poverty, New York, Public Affairs, 2011.
Laurence Chandy, Hiroshi Kato, and Homi Kharas, The last mile in ending extreme poverty, Washington, Brookings Institution Press, 2015. Premier chapitre : ICIPaul Collier. The Bottom Billion. Why the Poorest Countries Are Failing and What Can be Done About it, Oxford, Oxford University Press, 2007
Patrice Dufour, « La Banque mondiale et la lutte contre la pauvreté », Les Cahiers français, n° 302, 2001, pp. 56-65.
William Easterly (dir.), Reinventing Foreign Aid, Cambridge, MIT Press, 2008.
William Easterly, The Tyranny of Experts. Economists, Dictators, and the Forgotten Rights of the Poor, Basic Book, 2013.
Morten Jerven, Poor Numbers. How we are Misled by African Development Statistics and What to Do about It, Cornell University Press, 2013.
Jean Labbens, Sociologie de la pauvreté, Le tiers-monde et le quart-monde, Paris, Gallimard, 1978.
Martin Ravallion, Gaurav Datt, Dominique van de Walle, « Quantifying Absolute Poverty in the Developping World », Review of Income and Wealth, n° 37, 1991
Martin Ravallion, Shaohua Chen, Prem Sangraula, « Dollar a day Revisited », Policy Research Working Paper, n° 4620, Banque mondiale, 2008.
Gilbert Rist, Le développement. Histoire d’une croyance occidentale, Paris, Presses de Sciences Po, 3ème éd., 2007.
Jeffrey Sachs, The End of Poverty. How we Can Make it Happen in our Lifetime, Londres, Penguin Books, 2005.
Jean-Michel Séverino, Olivier Ray, Le grand basculement. La question sociale à l’échelle mondiale, Paris, Odile Jacob, 2011.
Shahid Yusuf, Development Economics through the Decades. A Critical Look at 30 Years of the World Development Report, Washington, The World Bank, 2008.

Séance 6 – LES STRATÉGIES ET OUTILS DE L’UNION EUROPÉENNE CONTRE LA PAUVRETÉ

https://www.loi1901.com/intranet/a_news/photo_breve/fead201907.jpg

. Mesurer la pauvreté dans l’Union

. Bilan des stratégies de Lisbonne et UE 2020

SUPPORT DE LA PRÉSENTATION EN COURS

DOCUMENT IMPORTANT

Mesures de la pauvreté et mesures contre la pauvreté en Europe (J. Damon, 2020)


DOCUMENTS À VOIR
Risque de pauvreté et d’exclusion sociale en 2016 (2018)Progrès de l’Union vers les objectifs UE 2020 (2017)Monitoring social inclusion in Europe (2017 edition)
Rapport OXFAM : une Europe au service de la majorité (2015)

Etat des lieux (INSEE, 2014)
Protection sociale et inclusion sociale (site de la Commission)La politique européenne de cohésion (2014-2020). Note J. Damon
Note sur les mesures de la pauvreté dans la stratégie UE 2020Analyse critique des récents indicateurs européens (INSEE, 2014)
Impact de la crise sur la pauvreté en Europe (Observatoire des inégalités, 2014)

Au-delà du PIB et du taux de pauvreté…
Putting the fight against poverty and social exclusion at the heart of the EU agenda (octobre 2014)

SITOGRAPHIE RECOMMANDÉE
– Eurostat, statistiques sur le revenu, l’inclusion sociale et les conditions de vie (essentiel)– Les données de suivi de la stratégie UE 2020– Eurobaromètre (pour les opinions)
– European Social Survey (pour les opinions)
– Luxembourg Income Study  (LIS) avec des données européennes et mondiales

BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE
Anthony Atkinson, Bea Cantillon, Eric Marlier, Brian Nolan, Social Indicators. The EU and Social Inclusion, Oxford Oxford University Press, 2002.
Emmanuelle Boulineau, Emmanuelle Bonerandi-Richard (dir.), La pauvreté en Europe. Une approche géographique, Rennes, PUR, 2014.
Jane Bennett, Edwards James, Graham Room, Philippa Watson, Europe against Poverty. The European Poverty Program : 1975-1980, Londres, Bedford Square Press, 1982.
Laurent Caussat, Michèle Lelièvre, « Les indicateurs européens de cohésion sociale », Etudes et Résultats, n° 549, 2007. ICI
Renaud Dehousse (dir.) L’Europe sans Bruxelles ? Une analyse de la méthode ouverte de coordination, Paris, L’Harmattan, 2004.
Commission Européenne, Combating poverty and social exclusion. A statistical portrait of the European Union 2010, Luxembourg, Publications Office of the European Union, 2010 : ICI
François Denord, Antoine Schwartz, L’Europe sociale n’aura pas lieu, Paris, Raisons d’agir, 2009.
Bronislaw Geremek, La potence ou la pitié. L’Europe et les pauvres du Moyen Age à nos jours, Paris, Gallimard, 1987 (UN CLASSIQUE).
Etienne Grass, L’Europe sociale, Paris, La Documentation française, 2013.
Noëlle Mariller, « L’action de la communauté économique européenne », in Alain Fracassi, Marie-France Marquès, Jacques Walter (dir.), La pauvreté, une approche plurielle, Paris, ESF, 1985, pp. 88-103.
Eric Marlier, A. B. Atkinson, Bea Cantillon, Brian Nolan, The EU and Social Inclusion. Facing the Challenges, Bristol, Policy Press, 2006.
Antoine Saint-Denis, « L’inclusion sociale, une valeur européenne », Regards, n° 34, 2008, pp. 137-145.

Séance

Séance 5. MINIMA SOCIAUX ET REVENU UNIVERSEL

. Diversité des instruments de lutte contre la pauvreté

. La question du revenu universel

SUPPORT DE PRÉSENTATION DU COURS

DOCUMENTS IMPORTANTS

LE REVENU UNIVERSEL “POUR DE VRAI” (J. Damon, 2017)

TOUR DU MONDE DU REVENU UNIVERSEL (J. Damon, 2020)

LE REVENU UNIVERSEL D’ACTIVITÉ EN FRANCE (J. Damon, 2020)

DOCUMENTS À VOIR

Diane Roman, Le droit public face à la pauvreté, Paris, LGDJ, 2002.
Du RMI au RSA en passant par le RMA (Article J.Damon, 2009)Du RMI au RSA, heurs et malheurs des politiques actives d’insertion (J. Damon, 2016)
Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté (gouvernement français, 2013)
Données sur les minima sociaux (DREES)
Les minima sociaux en 2012
Les bénéficiaires des minima sociaux en 2013
Rapport Penser l’assistance (ONPES, 2013)
Les minima sociaux d’insertion (INSEE, 2014)
Mieux lutter contre la pauvreté par les aides monétaires (CAE, 2017)
Prévenir la pauvreté par l’emploi, l’éducation et la mobilité (CAE, 2017)
L’aide sociale en France, 2017
RU : LA THÈSE VAN PARIJS & VANDERBORGHT EN UNE PAGE (2019)

SITOGRAPHIE RECOMMANDÉE
Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE)
– Collectif associatif “ALERTE”

BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE
Serge Audier, La pensée solidariste. Aux sources du modèle républicain français, Paris, PUF, 2010.
Michel Borgetto, Robert Lafore, Droit de l’aide et de l’action sociales, Paris, Montchrestien (la plus récente édition).
Michel Borgetto, « Ce ‘risque’ que la Sécurité sociale n’avait pas prévu », Sociétal, n° 39, 2003, pp. 75-80.
Denis Clerc, La France des travailleurs pauvres, Paris, Grasset, 2008.
Julien Damon, « Les fondements du ‘Grenelle de l’insertion’ », Revue de droit sanitaire et social, vol. 44, n° 6, 2008, pp. 1110-1123.
Jacques Fournier, Nicole Questiaux, Le traité du social, Paris, Dalloz, 1976 ; Le pouvoir du social, Paris, PUF, 1979.
Martin Hirsch (dir.), Au possible nous sommes tenus. La nouvelle équation sociale, Paris, La Documentation française, 2005.
Robert Lafore, « La prise en charge des ‘personnes les plus démunies’ », Revue de droit sanitaire et social, n° 6, 2007, pp. 979-987.
Robert Lafore, « Penser l’exclusion. Le point aveugle de la protection sociale », Informations sociales, n° 142, 2007, pp. 26-37.
Robert Lafore, « La pauvreté saisie par le droit », Revue de droit sanitaire et social, vol. 43, n° 6, 2007, pp. 979-987.
Dominique Schnapper, La démocratie providentielle. Essai sur l’égalité contemporaine, Paris, Gallimard,  2002.
Lionel Stoléru, Vaincre la pauvreté dans les pays riches, Paris, Flammarion, 1974.
Yannick Vaugrenard, Comment enrayer le cycle de la pauvreté ?, Rapport sénatorial, 2014.

Séance


Séance 4. MESURES DE LA PAUVRETÉ ET MESURES CONTRE LA PAUVRETÉ AUX ETATS-UNIS

. Les mesures américaines de la pauvreté

. La « guerre contre la pauvreté », ses effets, ses succès, ses limites

SUPPORT DE PRÉSENTATION DU COURS

ESSENTIEL : Income, Poverty and Health Insurance Coverage in the U.S.: 2019 (Census Bureau, 2020)


DOCUMENTS À VOIR EN PLUS
Une infographie de synthèse
Alberto Alesina, Edward L. Glaeser, Fighting poverty in the US and Europe. A world of difference. Recension : ICI
Income, Poverty and Health Insurance Coverage in the U.S.: 2018 (Census Bureau, 2019)
Income, Poverty and Health Insurance Coverage in the U.S.: 2017 (Census Bureau, 2018)Income, Poverty and Health Insurance Coverage in the U.S.: 2016 (Census Bureau, 2017)Income, Poverty and Health Insurance Coverage in the U.S.: 2015 (Census Bureau, 2016)
The Poverty and Inequality Election (Dossier Stanford Center on Poverty and Inequality, 2016)Sillicon Valley, l’envers du décor (Les Echos, 5/9/16)

DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
Un débat entre Charles Murray et Timothy Smeeding (avec Isabelle Sawhill) sur inégalités sociales et mobilité sociale
Une analyse des logiques de discrimination positive et d’affirmative action
Un dossier sur l’analyse de la pauvreté et l’action associative aux Etats-Unis
Une histoire de l’action fédérale
Rapport (2014) à la Maison Blanche sur les 50 ans de guerre contre la pauvreté
Une analyse conservatrice (The Heritage Foundation) sur ces 50 ans de guerre contre la pauvreté
Une analyse mesurée de la guerre contre la pauvreté
Concentration et périurbanisation de la pauvreté
La pauvreté américaine en cinq dimensions (Brookings, 2016)
La pauvreté américaine à 2$ a day
Recension par C. Jencks d’un ouvrage sur la pauvreté américaine à 2$ a day
De nouvelles politiques (Hamilton project)
Inégalités, pauvreté et mobilité sociale aux États-Unis (Trésor Éco, 2015)


INTRODUCTION AU DÉBAT SUR L’IMPÔT NÉGATIF

Un site français militant pour l’allocation universelle
Site du Basic Income Earth Network (BIEN)
Une recension (Les Échos) sur le revenu universel
Les éléments du débat (2014)
Article de synthèse (J. Damon, RDSS, 2016)


SITOGRAPHIE RECOMMANDÉE
– Le bureau du Census sur la pauvreté (essentiel)
– Le Pew Research Center et la pauvreté

U.S. Department of Health & Human Services et la pauvreté
– La Brookings et la pauvreté
– Le Center on Budget and Policy Priorities et la pauvreté– Un exercice “what if…” par le PRB


BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE
Maria Cancian, Sheldon Danziger (dir.), Changing Poverty, Changing Policies, New York, Russel Sage Foundation, 2009.
Élisa Chelle, Gouverner les pauvres. Politiques sociales et administration du mérite, Rennes, PUR, 2012.
Jean-Marie Chevalier, La pauvreté aux Etats-Unis, Paris, PUF, 1971.
Nicolas Herpin, « L’urban underclass chez les sociologues américains. Exclusion sociale et pauvreté », Revue française de sociologie,  vol. 34, n° 3, 1993. pp. 421-439.
Romain Huret, La fin de la pauvreté ? Les experts sociaux en guerre contre la pauvreté aux États-Unis (1945-1974), Paris, EHESS, 2008.
Romain Huret, L’Amérique pauvre, Éditions Thierry Magnier, 2010.
Sylvie Morel, Les logiques de la réciprocité. Les transformations de la relation d’assistance aux Etats-Unis et en France, Paris, PUF, 2000.
Barack Obama, De la race en Amérique, Paris, Grasset, 2008. UN DISCOURS IMPORTANT, DISPONIBLE ICI
Lionel Stoléru, Vaincre la pauvreté dans les pays riches, Paris, Flammation, 1974. UN CLASSIQUE !
Loïc Wacquant, Parias urbains. Ghettos, banlieues, État, Paris, La Découverte, 2006.
William Julius Wilson : voir toutes les oeuvres du grand sociologue américain. Quelques recensions ICI

Un numéro de la revue Informations sociales (2013) sur le social aux Etats-Unis : ICI

LES “CLASSIQUES” DU SUJET
Michael Harrington, The Other America: Poverty in the United States, New York, Macmillan, 1962
Gunnar Myrdal, Challenge to Affluence, New York, Pantheon Books, 1962.
Daniel Patrick Moynihan, The Negro Family: The Case For National Action, Office of Policy Planning and Research, US Department of Labor, 1965 ; The Moynihan Report Revisited: Lessons and Reflections after Four Decades, ANNALS, N?621 Vol. 1, 2009
Charles Murray Losing Ground: American Social Policy, 1950-1980, Basic Books, 1984

Liste des exposés

FORMULE

L’exposé fait dix minutes (à peu près exactement). Il est suivi de dix minutes (moins précisément) de discussion.

Il reprend des informations et doit aboutir à une prise de position.

Il peut s’appuyer sur une présentation Power Point, ou tout autre type d’animation.

L’ensemble des exposés sera suivi d’une discussion collective.

Chaque exposé doit s’achever par des questions posées aux autres étudiants.

Les exposés débutent à partir de la quatrième séance.

Séance 4 – MESURES DE LA PAUVRETÉ ET MESURES CONTRE LA PAUVRETÉ AUX ETATS-UNIS

Les mesures américaines de la pauvreté

La « guerre contre la pauvreté », ses effets, ses succès, ses limites

MOLLE, Romane – La méthode américaine de mesure de la pauvreté  
MOUGIN, Léa – Donald Trump et la pauvreté
NEHAMIA, Rebecca – Joe Biden et la pauvreté

Séance 5 – MINIMA SOCIAUX ET REVENU UNIVERSEL

Diversité des instruments de lutte contre la pauvreté

La question du revenu universel

OZDEMIR, Thomas – Le RSA et les moins de 25 ans
PEREZ, Julie – Un revenu universel en France
PETRO, Sofia – Le projet de revenu universel d’activité
LETAN, Malo – Le revenu d’intégration en Belgique

Séance 6 – LES STRATÉGIES ET OUTILS DE L’UNION EUROPÉENNE CONTRE LA PAUVRETÉ

Mesurer la pauvreté dans l’Union

Bilan des stratégies de Lisbonne et UE 2020

PEYRONNET, Vincent – Les objectifs européens de lutte contre la pauvreté       
RABOT–LE DOZE, Nemo – La méthode européenne de mesure de la pauvreté          
SANCHEZ, Jade – Les instruments européens de lutte contre la pauvreté

Séance 7 – LA PERSPECTIVE MONDIALE DES OBJECTIFS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les approches internationales de la pauvreté

Les instruments discutés du développement et des ODD

SENÉ, Thomas – La méthode de la banque mondiale pou mesurer la pauvreté
LAMBERT, Emma – La faim dans le monde
SOLER, Zoé – L’impact de la crise du Covid sur la pauvreté dans le monde

VAUTERIN, Gabrielle – La microfinance contre la pauvreté

Séance 8 – LA « BIDONVILLISATION » DU MONDE

Extension des bidonvilles dans le monde, retour des bidonvilles en Europe

Les politiques contre la pauvreté urbaine : villes, États, organisations internationales

VIGNA, Ariane – Les définitions internationales du bidonville      
VUOLO, Chiara – La pauvreté urbaine en Europe
ZHANG, David – Campements et bidonvilles en France
LAME, Sydney – La problématique Rom

Séance 9 -L’ACTION PUBLIQUE CONTRE LA FRACTURE NUMÉRIQUE

Approches par les équipements et par les usages

Dispositifs et politiques de résorption

BON, Antoine – Fractures numériques etfractures sociales
CHEKOUA, Mohamed – L’illectronisme
CIRCUNS, Antoine – Les politiques contre la fracture numérique
KHARMANE, Nor – Internet et téléphone portable dans le monde

Séance 10 – LES SDF COMME CONCENTRÉS DES ASPECTS SOCIAUX ET SPATIAUX

Les contours d’une population et d’un problème public

Description et mesure de l’efficacité des politiques

DA MOTA, Juahna – Demandeurs d’asile et sans-abri

CLERC, Renaud – L’offre d’hébergement pour les sans-abri
DUFRASNE, Gaël – Les Samus sociaux
DUPAS, Félix – Les politiques de logement d’abord

Séance 11 – UN OPÉRATEUR PARTICULIER : LE MONDE ASSOCIATIF

La place des associations dans la lutte contre la pauvreté

Les liaisons entre administrations publiques et associations privées

HOUNKPATIN, Rosa – La Croix Rouge face à la pauvreté
JOLLY, Bérénice – L’Armée du Salut face à la pauvreté
GOMEZ, Enzo – Les associations comme fer de lance des politiques sociales
HANNA, Salomé – Les associations dénaturées   par les politiques publiques

Séance 12 – ACTUALITÉS ET PERSPECTIVES DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

Synthèse et enseignements du cours

Sujets possibles dans les concours

.

Séance 3. LA PROTECTION SOCIALE CONTRE LA PAUVRETÉ

Benjamin Ferras : Livres et Livres Numériques (Ebook) - Bibliographie | PUF

SUPPORT DE LA PRÉSENTATION EN COURS

CONTENU
– Les Etats-providence face aux pauvretés
– Principes et performances


DOCUMENTS À VOIR

Le modèle français de protection sociale (Sciences Humaines, octobre 2019)

Compte de la protection sociale 2017 (France et Europe)
L’aide sociale en France, 2017
Comptes de la protection sociale 2015 (France et Europe)
Comptes de la protection sociale 2011 (France et Europe)

Synthèse de l’ouvrage “Éthique économique et sociale” (Philippe Van Parijs, Christian Arnsperger)
État des lieux du financement de la protection sociale en France (HCFPS, octobre 2012)
Note OCDE sur l’évolution des dépenses sociales pendant la crise (janvier 2013)
La protection sociale à l’épreuve de l’exclusion
Le «paradoxe de la redistribution» (Korpi et Palme, 1998) : moins on cible, plus on redistribue


OUVRAGE CAPITAL POUR LE PROPOS, DANS LE CONTEXTE FRANÇAIS

Diane Roman, Le droit public face à la pauvreté, Paris, LGDJ, coll.« Bibliothèque de droit public », 2002. SYNTHÈSE : ICI

SITE IMPORTANT : LES TRAVAUX OCDE – ICI

SITES DE RÉFÉRENCE (EN PLUS)
– Social Protection (sur l’extension mondiale de la protection sociale)
– Site du BIT sur les statistiques de protection sociale
– Site de l’Observatoire des inégalités


DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES

Bibliographie pour approfondir

Bruno Palier, Gouverner la Sécurité sociale. Les réformes du système français de protection sociale depuis 1945, Paris, PUF, 2005.
Bertrand Fragonard, Vive la protection sociale !, Paris, Odile Jacob, 2012.
Michel Borgetto, Robert Lafore, Droit de l’aide et de l’action sociales, Dalloz (régulièrement mis à jour).
Michel Borgetto, Robert Lafore, Jean-Jacques Dupeyroux, Droit de la Sécurité sociale, Dalloz ( régulièrement mis à jour).

Séance 2. DÉFINITIONS ET ÉVOLUTIONS DE LA PAUVRETÉ EN FRANCE


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SUPPORT DE LA PRÉSENTATION EN COURS

CONTENU
– Les diverses définitions et approches
– Pauvreté monétaire et pauvreté en conditions de vie
– Pauvreté relative et pauvreté absolue
– Méthodes pour évaluer les phénomènes et mutations des phénomènes évalués
– Débats techniques et controverses politiques


SUPPORT DE LA PRÉSENTATION EN COURS {APRÈS LA SÉANCE}

DOCUMENTS ET SITES À VOIR
– 
Article de synthèse sur les mesures de la pauvreté (J. Damon, 2016)

– Pour approfondir, voir le cours plus complet sur “Les mesures de la pauvreté et les mesures contre la pauvreté”

– Une synthèse sur la pauvreté en France, dans “Sciences Humaines” (avril 2019)

Télécharger (PDF, 6.93Mo)

Séance 1 – INTRODUCTION

Questions sociales et questions urbaines - Julien Damon - Quadrige Manuels  - Format Physique et Numérique | PUF

CONTENU
Théories, approches et mesures de la pauvreté
– Histoire des politiques de lutte contre la pauvret
– Quiz introductif

SUPPORT DE LA PRÉSENTATION EN COURS

DOCUMENTS ET SITES À VOIR

. Tout au long du cours, voir – principalement – l’excellent site de l’Observatoire des inégalités

. Voir, naturellement, le site de l’INSEE, notamment sur les revenus et le patrimoine des ménages.

. Voir, également, les sites de l’OCDE sur le Better life index, la comparaison interactive des situations, les données sur les inégalités de revenu

. Voir, encore, pour les comparaisons européennes, les données Eurostat, autour du socle européen des droits sociaux, sur les revenus et les conditions sociales, sur la stratégie Europe 2020.

POUR APPROFONDIR

Quelques ouvrages récents très notables, avec – en lien – une recension

Anthony Atkinson, Inequality. What can be done ?, Harvard University Press, 2015.

Angus Deaton, La grande évasion. Santé, richesse et origine des inégalités, PUF, 2016.

Branko Milanovic, Global Inequality. A New Approach for the Age of Globalization, Harvard University Press, 2016.

Martin Ravallion, The Economics of Poverty. History, Measurement, and Policy, Cornell University Press, 2016.

Hans Rosling, Factfulness, Sceptre, 2018.

Liste des étudiants et des ouvrages à chroniquer.

FICHE DE LECTURE CRITIQUE

Les étudiants se voient chacun attribuer un ouvrage.

Ils doivent en produire la recension, en mettant en avant une synthèse du propos et une critique personnelle. Il s’agit de pouvoir mettre en perspective le cours à partir d’une analyse particulière.

Il est donc attendu trois choses, dans un plan en deux parties (!) :
– synthèse du contenu et du propos ;
– mise en perspective par rapport au cours, à l’actualité, à des sujets plus généraux ;
– une vision critique.

Les étudiants doivent traiter l’ouvrage en 10 000 signes (espaces compris, avec une tolérance de 15 %), avec un plan annoncé et suivi.

La recension peut être accompagnée d’annexes (graphiques, tableaux, extraits).

Ils doivent adresser le fichier Word (insistons : c’est un fichier Word et pas autre chose) au plus tard le 12 novembre à minuit.

BON, Antoine

Frédéric Viguier, La cause des pauvres en France

CHEKOUA, Mohamed

Matthew Desmond, Avis d’expulsion

CIRCUNS, Antoine

Angus Deaton, La grande évasion : Santé, richesse et origine des inégalités

CLERC, Renaud

Denis Colombi, Où va l’argent des pauvres. Fantasmes politiques, réalités sociologiques

DA MOTA, Juahna

Philippe Van Parijs et Yannick Vanderborght, Le revenu de base inconditionnel

DUFRASNE, Gaël

William Easterly, The Tyranny of Experts : Economists, Dictators, and the Forgotten Rights of the Poor

DUPAS, Félix

Pierre Rosanvallon, Les épreuves de la vie

GOMEZ, Enzo

Thomas Piketty, Une brève histoire de l’égalité

HANNA, Salomé

Axelle Dolino-Brodiez, Combattre la pauvreté. Vulnérabilités sociales et sanitaires de 1880 à nos jours

HOUNKPATIN, Rosa

Axelle Dolino-Brodiez, Emmaüs et l’abbé Pierre

JOLLY, Bérénice

Axelle Dolino-Brodiez, Le Secours populaire français, 1945-2000 : du communisme à l’humanitaire

KHARMANE, Nor

Philippe Estèbe,  L’égalité des territoires, une passion française

LAMBERT, Emma

Rosa Luxemburg, Dans l’asile de nuit

LAME, Sydney

Georg Simmel, Les pauvres

LETAN, Malo

Hervé Le Bras, Se sentir mal dans une France qui va bien

MOLLE, Romane

Rob Reich, Just Giving. Why Philanthropy Is Failing Democracy and How It Can Do Better

MOUGIN, Léa

Guy Standing, le précariat

NEHAMIA, Rebecca

Kate Pickett , Richard Wilkinson, Pour vivre heureux, vivons égaux !

OZDEMIR, Thomas

Alberto Alesina, Ed. Glaeser, Combattre la pauvreté aux Etats-Unis et en Europe

PEREZ, Julie

Branko Minlanovic, Inégalités mondiales

PETRO, Sofia

Acemoglu et Robinson, Prospérité, puissance et pauvreté

PEYRONNET, Vincent

Denis Colombi, Où va l’argent des pauvres. Fantasmes politiques, réalités sociologiques

RABOT–LE DOZE, Nemo

Elisa Chelle, Gouverner les pauvres

SANCHEZ, Jade

Pierre-Yves Cusset, Le lien social

SENÉ, Thomas

Charles Murray, Losing Ground

SOLER, Zoé

Hernando de Soto, Le mystère du capital

VAUTERIN, Gabrielle

Branko Milanovic, The Haves and the Have-Nots

VIGNA, Ariane

Pierre Rosanvallon, La société des égaux

VUOLO, Chiara

Loïc Wacquant, Punir les pauvres : Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale

ZHANG, David

Martin Hirsch, Cela devient cher d’être pauvre

Lancement d’une étude – Héberger c’est loger ?


Panorama de l’hébergement et des politiques d’hébergement

Sous un titre provocateur, ce projet d’étude vise à produire un panorama de la question de l’hébergement en France. Il s’agit de réaliser un tour d’horizon de l’offre d’hébergement, dans ses différentes composantes, et de la politique d’hébergement, au sein de la politique du logement.

Des asiles de nuit et des hospices du passé (« foyers pour mourir »), jusqu’aux résidences sociales actuelles, en passant par les foyers (« machines à dormir ») des Trente Glorieuses et les centres d’hébergement contemporains, l’histoire de ce secteur singulier, composé au fil des décennies, est moins connue que celle du logement, celle du logement social en particulier.

L’actualité de ce domaine, avec ses habitats, ses normes, ses opérateurs, ses financements est de première importance. Elle concerne, à différents titres, des personnes âgées dépendantes, des SDF, des étudiants, des travailleurs précaires ou encore des migrants. Elle est faite d’une diversification croissante des besoins et des réponses, des services et des financements. Elle procède d’un foisonnement d’initiatives, dans des domaines sensiblement différents, qui ne confère qu’une unité bien relative à une politique de l’hébergement.

Conjoncturellement, la crise du coronavirus aura mis en lumière certains traits et certaines difficultés de ce secteur, dans sa diversité. Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) auront été en première ligne et le modèle même de ces établissements a fait l’objet d’interrogations et controverses. Le dispositif national d’accueil (DNA) pour les demandeurs d’asile s’est trouvé sous tension. Le sujet du confinement des sans-abri, vivant à la rue ou dans des campements, a conduit, une nouvelle fois, à innover dans ce domaine. L’exiguïté de certains centres d’hébergement et de chambres d’hôtel financées par l’État pour accueillir des sans-domicile a poussé à réitérer des demandes de réformes. Les résidences sociales ont été, elles-aussi, sur le front. Les résidences universitaires ont été évoquées dans la liste des installations utilisables pour assurer un confinement convenable. C’est, de fait, tout le secteur de l’hébergement, dans ses diverses branches qui a été mobilisé. Tout particulièrement ses responsables et ses professionnels, impliqués dans la bonne gestion des sites en période très tendue et dans l’accompagnement quotidien des personnes hébergées. À cette occasion de crise, nombre de questions récurrentes sur ce secteur, ses immeubles, ses établissements, ses opérateurs, ses financements, ses formes ont été à nouveau soulevées.

Structurellement, le secteur est en réalité mal connu. Hétérogènes, l’offre et la politique d’hébergement ont leurs rationalités, à défaut peut-être de cohérence. Point commun : les personnes et ménages dans les bâtiments et services relevant de l’hébergement, que celui-ci soit individuel ou collectif, temporaire ou permanent, choisi ou subi, à titre gracieux ou onéreux, ne relèvent pas vraiment ou alors bien particulièrement du régime du logement. Les frontières ne sont pas toujours évidentes. Au carrefour du logement ordinaire et de l’hébergement, se trouve tout ce qui se baptise aujourd’hui « logement accompagné » (résidences sociales, pensions de famille, foyers de jeunes travailleurs, foyers de travailleurs migrants). Le statut d’occupation des résidants (c’est l’orthographe proposée par les spécialistes) de ces différents établissements ne relève pas d’un bail ou d’un contrat de location, mais d’un contrat de résidence

Les hébergés, la plupart dans des établissements médico-sociaux, ne sont pas propriétaires et ne sont généralement pas locataires. Cette approche, en négatif, de l’hébergement comme n’étant pas du logement, fonctionnellement ou juridiquement, devra être creusée. Ceci sera effectué en lien avec une problématique très INSEE celle des « communautés » qui donc ne sont pas dans des « logements ordinaires ». On cherchera à mesurer les recouvrements et frontières entre les deux notions de communauté et d’hébergement. La visée de cette étude consiste à clarifier et à procurer les repères, ordres de grandeur et typologies permettant de circonscrire ce secteur et de saisir ses évolutions et ses perspectives. L’ambition : fournir une vision globale et cohérente de l’hébergement. Et mesurer les coûts et efforts respectifs de la politique de l’hébergement par rapport à celle du logement, en se penchant également sur les stratégies des opérateurs (propriétaires des murs, gestionnaires des sites) et des investisseurs.

LE DÉTAIL DU PROJET

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Qui dort dehors ? {nouveau livre}

Dans toutes les librairies, en ligne ou dans les rues.

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Les SDF se trouvent à la rue, sous des tentes, dans des centres d’hébergement, au centre de multiples controverses. Mais de qui et de quoi parle-t-on exactement ? Combien sont-ils ? Quelles sont les conséquences de la crise migratoire sur le phénomène ? Que faire face aux campements dans l’espace public et aux enfants mendiants ? Que penser d’un objectif comme « zéro SDF » ? .

  • Une rétrospective. Jack London et George Orwell chez les SDF .
  • Mais de qui parle-t-on ? Une typologie .
  • Combien de SDF ? Estimations et aiguilles dans le foin .
  • Quel changement ? La « migrantisation » du sans-abrisme .
  • Quelle actualité ? Campements et bidonvilles .
  • Quelle action publique ? Le complexe bureaucratico-assistantiel .
  • Logement d’abord ? Toujours d’abord de l’hébergement .
  • Quel objectif d’action publique ? Zéro SDF ! .
  • Quelles propositions ? Deux recommandations versées au débat .
  • Mendicité des enfants, que faire ? D’abord une circulaire .
  • Pourquoi refuser d’être aidé ? Les « bonnes raisons » des SDF .
  • Une prospective. Zéro SDF : et après ?

Auteur

LÉON BOURGEOIS

Solidarité et solidarisme

Léon Bourgeois (1851-1925) a eu une vie bien remplie. Docteur en droit, avocat, préfet, député, plusieurs fois ministre (de la Justice, de l’Intérieur, de l’Instruction publique, des Affaires étrangères, du Travail et de la Prévoyance sociale), il a également eu l’occasion de devenir président du Conseil, président du Sénat, président de la Chambre des députés ou encore président de la Société des nations (ancêtre de l’ONU) naissante. Toute cette carrière a été couronnée par le prix Nobel de la paix en 1920. C’est donc peu dire que Léon Bourgeois, dignitaire du parti radical et de la franc-maçonnerie, a fait bien des choses…

Le nom de Bourgeois est indissociable de la doctrine dite du « solidarisme ». Comme « l’homme naît débiteur de l’association humaine », il est l’obligé de ses contemporains, mais aussi de ses aînés et de ses descendants. Le solidarisme naît de l’idée d’une « dette sociale » qui implique, pour tous les individus, des droits à une éducation, un socle de biens de base pour exister et des assurances contre les principaux risques de la vie. Pendant de ces droits, chacun a un « devoir social ». Principes moraux et méthodes scientifiques doivent s’accorder pour dépasser la simple charité dans une solidarité organisée collectivement. Pour traiter de la question sociale et se soucier justement des déshérités de toute nature, Bourgeois appelle, avec des succès divers, la création d’un impôt sur le revenu, un repos hebdomadaire, une organisation des retraites ouvrières, une séparation des Églises et de l’État. Constatant la proximité de sa notion de solidarité avec celle de fraternité (présente dans la devise républicaine) il souligne un « lien fraternel qui oblige tous les êtres humains les uns envers les autres », faisant à tous « un devoir d’assister ceux de nos semblables qui sont dans l’infortune ». Il en déduit la nécessité d’une intervention de l’État pour garantir, au risque parfois de dérives tutélaires, la chaîne des solidarités.

Critiquée par les marxistes, comme petite-bourgeoise (si si…), et par les libéraux, comme attentatoire aux libertés, la doctrine de Bourgeois, inscrite entre l’individualisme libéral et le socialisme révolutionnaire, va considérablement inspirer la philosophie sociale de la IIIe République. Ancêtre, en quelque sorte d’une « troisième voie », synthétisant et débordant à la fois le socialisme et le libéralisme, ce théoricien à l’œuvre et aux actes plus que notables était féru de sociologie naissante et de balisage juridique pour une protection de ce qu’il baptisait une « société de semblables ». Bourgeois est incontestablement une référence cardinale de tout débat sur les fondements et mutations de la protection sociale.

QUIZ /VOEUX 20/20

Les résultats !

VOICI DONC LES BONNES RÉPONSES

Question 1. Réponse 2. C’est Londres. Et une petite animation pour le montrer

Question 2. Réponse 2. Dépenses sociales = 15 % du PIB en 1959
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/panoramas-de-la-drees/article/la-protection-sociale-en-france-et-en-europe-en-2017-resultats-des-comptes-de

Question 3. Réponse 1. 300 000
Une prévision de la CNAF, vite démentie. Car les CAF avaient les familles dans leurs fichiers, pas les individus isolés.

Question 4. Réponse 3. 15% des gens n’ont pas utilisé Internet
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4241397

Question 5. Réponse 2. Lagos
https://www.futuribles.com/en/article/les-megapoles-en-2100/

Question 6. Réponse 1. 270 000 centenaires dans 50 ans
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2496218

Question 7. Réponse 3.
Pour ONU & cie, Paris, c’est l’Ile-de-France 😉

Question 8. Réponse 3. 60 % de naissances hors mariage (France, championne d’Europe)
https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/france/naissance-fecondite/naissances-hors-mariage/

Question 9. Réponse 2. 75 % des gens ont un smartphone
https://www.credoc.fr/publications/barometre-du-numerique-2019

Question 10. Réponse 3. 1 % de la population francilienne est hébergée sur fonds de l’État
http://eclairs.fr/wp-content/uploads/2019/11/10SDF.pdf (page 32)

ÉCLAIRS et ses équipes,vous souhaitent une excellente année 2020, éclairante – naturellement – et vous proposent pour débuter l’année un petit jeu !

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Auteur

MAURICE ALLAIS

Le « libéral socialisme »

D’origine modeste, major de sa promotion de l’école polytechnique, médaille d’or du CNRS et titulaire du prix Nobel d’économie, Maurice Allais (1911-2010) présente bien des titres de gloire. Disparu à l’âge de 99 ans, ce professeur d’économie qui n’avait jamais abordé sa matière quand il était lui-même étudiant, a été salué par tous les angles idéologiques ou presque. On peut y voir les gages d’un enseignant rigoureux, comme l’hommage à une pensée originale faite à la fois de socialisme et de libéralisme, de protectionnisme et d’Europe qui doit d’abord être politique. On peut donc être à la fois européen et opposé à un libre-échangisme trop peu régulé. On peut être social et libéral. L’opposition classique des deux notions semble fausse à Allais. « L’idéal socialiste, écrit-il, consiste à s’intéresser à l’équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l’efficacité de la production de cette même richesse. » Libéral très hétérodoxe, il plaide pour une taxation élevée des rentes par un impôt sur le capital. Très critique à l’égard de Keynes*, il estime que les théories keynésiennes sont confuses et inconsistantes.

À rebours de la démagogie et de ce qu’il appellera « une philosophie égalitariste et nivellatrice », il plaide pour le diagnostic rigoureux et contre les interventions sociales désordonnées et trop larges. Dans cet article, daté de 1997, il veut traiter en profondeur des racines du chômage. Il en profite pour contester certaines orientations redistributives, comme l’extension des protections ou la réduction du temps de travail, alors au cœur du débat public. Thèmes classiques de ses recherches académiques et de ses diatribes, immigration, ouverture débridée des frontières et charges injustifiées sur la collectivité se trouvent dans le viseur. Les remèdes trop socialistes, du type nouvelle répartition du travail, et les remèdes trop libéraux, du type baisse des salaires, sont rejetés avec la même vigueur. Pour aboutir à des appels à la réforme en profondeur de l’État. On a là la substance de ce que à la fin de sa vie il voulait pourfendre : le « laissez-fairisme », se définissant en des termes qui pourraient paraître paradoxaux, un « libéral socialiste ».

Auteur majeur mais méconnu, comptant parmi les premiers ingénieurs économistes à tant verser dans les mathématiques, Allais s’élève contre les méfaits d’une mondialisation trop favorable aux multinationales. « Libéral socialiste », il s’inquiète des effets pervers des prestations sociales, en termes de fraude ou de désincitation au travail. Peu féru des canaux habituels de la redistribution, il plaide pour une taxe sur la propriété. Celle-ci produit une rente figée et illégitime, généralement indépendante de l’effort de travail ou en épargne. Taxer fortement les rentiers serait la voie principale d’une justice vraiment sociale.

Célèbre, parmi les experts de la matière scientifique, pour ses analyses des choix en univers incertain, il a le bonheur de voir un paradoxe porter son nom. Le « paradoxe d’Allais », résumé dans une formule « moins le risque est grand plus les spéculateurs fuient », souligne les incohérences des préférences individuelles en situation d’incertitude.

Savant méconnu mais aussi un peu savant fou, attaquent notamment frontalement les théories de Einstein en physique, Allais est parfois présenté comme un traître à la doctrine purement libérale, parfois comme un des pères fondateurs de l’économie comportementale. Difficilement classable, ce chef de file et formateur des « ingénieurs-économistes français » a probablement plus fait école dans les méthodes et attitudes que dans le fond et les propositions.